Le perroquet qui croyait être un moineau
J’ai longtemps cru que j’étais “trop” — ou pas “assez” — jusqu’à ce que je découvre que j’étais simplement moi
Pendant longtemps, je me suis sentie en décalage
Pas forcément mal aimé, mais souvent mal comprise
Comme si ma manière d’être, de ressentir, de choisir — trop fine, trop vive, trop … ou pas assez — ne rentrait jamais tout à fait dans les cases
On ne me le disait pas toujours, mais je le percevais : je n’étais pas “comme il faut”
Trop sensible, trop directe, trop exigeante, ou au contraire pas assez sensible, pas assez simple, pas assez détachée, pas assez “normal”
Même dans les petits gestes du quotidien — choisir un tissu car il est très doux, préférer un stylo qui glisse parfaitement sur le papier — je dérangeais
On pensait que je faisais exprès de choisir le plus cher, comme si ressentir avec précision était un caprice
Alors, peu à peu, j’ai appris à me méfier de mes élans
À douter de mes choix
À me faire plus petite que je ne suis
Et puis un jour, une amie très chère m’a envoyé ce conte suite à une discussion
Un de ces petits textes qui circulent sur les réseaux, simples en apparence, mais capables de toucher quelque chose de profond
Il s’intitule « Le perroquet qui se prenait pour un moineau »
En le lisant, j’ai eu l’impression qu’on racontait mon histoire
Ce besoin d’appartenir
Ce sentiment d’être “trop”
Cette douleur sourde d’être jugé pour ce qu’on est
Et cette évidence, enfin, qu’on n’a jamais été “trop” — mais juste soi
Ce conte m’a touchée, et j’espère qu’il saura résonner en vous comme il l’a fait en moi. Vous le trouverez ci-dessous, suivi des mots qu’il m’a inspirés
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Le perroquet qui croyait être un moineau
Il était une fois, dans un coin tranquille du monde, un perroquet aux plumes éclatantes qui vivait parmi des moineaux gris et discrets.
Il les aimait tendrement, et eux l’aimaient aussi — mais sans jamais vraiment le comprendre.
Les moineaux lui reprochaient souvent d’être… trop.
Trop émotif, trop enthousiaste, trop sensible.
« Tu pleures pour un rien, tu t’enflammes à la moindre étincelle ! » disaient-ils.
« Calme-toi donc, sois plus mesuré, un peu plus… comme nous. »
Le perroquet essaya, de tout son cœur.
Il ravala ses larmes, étouffa ses élans, maquilla sa voix en silence.
Mais plus il tentait de rentrer dans ce moule étroit, plus son cœur se serrait, sans qu’il en sache la raison.
Un soir, alors que le ciel se teintait d’or et de pourpre, il ne put retenir ses larmes face à la splendeur du coucher de soleil.
À ce moment-là, un autre oiseau aux couleurs chatoyantes s’approcha… et se mit, lui aussi, à pleurer.
Étonné, notre perroquet lui demanda pourquoi.
« Parce que c’est beau, tout simplement… et cela me touche profondément », répondit l’autre.
Bouleversé, le perroquet s’exclama :
« Enchanté, je suis Monsieur Trop. Et je suis un moineau. »
L’autre rit doucement :
« Enchanté, moi c’est Monsieur Très. Et je suis désolé, mais tu n’es pas un moineau. »
Il l’emmena alors au bord d’un ruisseau.
Là, dans le miroir de l’eau, le perroquet vit son reflet — éclatant, vibrant, magnifique.
Ce n’était pas un petit moineau terne qu’il voyait, mais un oiseau aux couleurs flamboyantes, unique.
Monsieur Très lui dit alors :
« Tu as passé ta vie à te regarder avec les yeux des moineaux. Ce que tu croyais être ‘trop’, ce n’était que ‘très’ : très vivant, très sensible, très toi. »
Et ce jour-là, le perroquet comprit.
Il n’avait jamais été trop. Il était juste lui-même.
Alors il cessa de vouloir devenir un moineau.
Il s’aima, enfin — et put vivre heureux parmi les moineaux… et les perroquets.
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Entre “trop” pour certains et “pas assez” pour d’autres, j’ai fini par me perdre… avant de réaliser que ma seule vérité, c’était d’être moi.
Ce conte, en apparence léger et presque enfantin, parvient pourtant à me toucher à chaque fois
Car ce perroquet, c’était moi
Et ce qu’il vivait, je l’ai vécu, dans ma famille, dans ma chair
J’ai grandi avec cette impression d’être “à côté”
Trop… ou pas assez
Trop sensible, trop direct, trop intense, trop j’exagère
Mais aussi : pas assez simple, pas assez « comme les nous »
Dès l’enfance, j’ai compris que je ne rentrais pas dans les cases. Que je n’étais pas “comme il faut”
Quand je m’exprimais avec passion, on me disait que j’exagérais
Quand je choisissais un tissu agréable ou un stylo qui tombait bien en main, on m’accusait de viser le prix le plus élevé, Je ne cherchais pas le luxe, juste ce qui me convenait
Quand j’allais droit au but, on me trouvait trop brut, trop franche
Et quand je me retirais, qu’on me sentait silencieuse, on pensait que je boudais ou que je complotais une bêtise, ou qu’il y avait encore “un truc qui n’allait pas”
Alors, comme le perroquet parmi les moineaux, j’ai essayé de me lisser
De devenir plus petite, plus discrète, plus conforme
J’ai appris à mesurer mes mots, à cacher mes émotions, à parler moins, ou plutôt à essayer de parler “comme il faut”
Mais à force de me tordre pour rentrer dans un moule qui n’était pas le mien, je me suis perdue
Je n’étais plus moi
Et puis un jour, j’ai compris
Je ne suis pas trop
Je ne suis pas pas assez
Je suis moi. Avec mes intensités, mes contradictions, mes élans, ma manière d’aimer, de réagir, de ressentir
Et même si ce n’est pas toujours facile à faire comprendre — surtout à ceux qui m’aiment sans vraiment me comprendre — je n’ai plus envie de me nier
J’apprends à m’accueillir, me respecter, me reconnaître
J’apprends que ma franchise n’est pas une brutalité, mais une authenticité
Que mes émotions ne sont pas des faiblesses, mais des antennes puissantes
Et que mes différences sont des richesses, même si elles dérangent, même si elles bousculent
Je ne veux plus m’excuser d’être moi
Je veux vivre entière colorée, sincère — même si ça prend du temps, même si ça demande du courage.
Alors si vous aussi vous vous êtes déjà senti “trop”, ou “pas assez”, ou juste pas comme eux…
Sachez que vous n’êtes pas seul.e
Et surtout : vous êtes exactement comme vous devez être
Avec Amour 🤍
Linda Imbert
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Linda Imbert,
Naturopathe & Praticienne Chi Neï Tsang (massage du ventre) 🌿🌷🦋
J’accompagne les femmes à retrouver leur équilibre, soulager les tensions abdominales, apaiser le stress et accueillir leurs émotions, pour se reconnecter à elles-mêmes et rayonner pleinement.
Mon approche est holistique et sensorielle — un chemin vers plus de vitalité, d’harmonie et de présence à soi.
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